CARDIOLOGIE

Vignette #4 : Douleur rétrosternale

Léo Pomerleau-Rouillard, Alec Gazeryan, Camille Sugère. [En attente de vérification]

Publié le : 26 décembre 2023

CONSIGNES GÉNÉRALES

➔     Durée recommandée : 10 minutes.

➔     Sexe du patient : Homme ou femme. Ici un homme.

➔     Si une information n’est pas présente, c’est qu’elle n’est pas pertinente pour le cas ou que la réponse est “non”.

➔     L’information en italique est adressée à l’acteur.

  • Raison de consultation : Douleur rétrosternale.

  • Contexte : Rendez-vous avec son médecin de famille.

  • Consignes au patient : Vous paraissez un peu anxieux

Anamnèse

    • Âge : 60 ans

    • Occupation : Chauffeur de taxi pour les 40 dernières années.

    • État matrimonial : Aujourd’hui séparé, père de deux filles.

    • Situation domiciliaire : « J’habite avec mon petit chien. »

    • Loisirs : « Hormis le travail, j’aime écouter la télévision, jouer à des jeux de cartes et prendre un verre avec mes amis au Pub du coin. »

  • - Médicaux :

    • Hypertension

    • Diabète de type 2

    • Dyslipidémie

    - Chirurgicaux : Aucun

    - Psychiatriques : Aucun

    - Familiaux :

    • Mère : diabète, hypertension

    • Père : a dû subir deux pontages coronariens à l’âge de 45 ans

    - Allergies et réactions : Aucune

    - Vaccins : À jour

    • Tabac : 2 paquets par jour depuis 40 ans

    • Alcool : « Je vais régulièrement au Pub avec mes amis, 4-5 fois par semaine » (total d’environ 30 verres/semaine)

    • Drogues : Jamais.

    • Café : 2 à 3 par jour

    • Alimentation : 3 repas par jour. « J’avoue manquer de temps pour cuisiner. Je préfère prendre un repas à emporter dans un casse-croûtes entre deux courses de taxi. »

    • Sommeil : « Je dors 6 à 7 heures par nuit. »

    • Activité physique : « à part marcher parfois mon chien, je ne trouve pas vraiment le temps… »

    • Activité sexuelle : Non-actif.

  • Le patient ne se rappelle plus des posologies, et avoue parfois se mélanger dans ses médicaments.

    - Amlodipine (HTA)

    - Metformine (DT2)

    - Rosuvastatin (DLP)

    - Vitamine D en vente libre

  • Raison de consultation : « J’ai souvent mal à la poitrine, docteur ! » (démontré par le signe de Levine : le patient mime sa douleur en serrant son poing contre sa poitrine).

    Localisation et irradiation : douleur à la poitrine qui irradie parfois dans le cou.

    Qualité : Comme si « on m’écrasait la poitrine », voire un brûlement.

    Intensité : En ce moment, vous vous sentez bien, mais lorsque la douleur apparaît, 6-7/10.

    Temporalité :

    • Ce n’est pas la première fois que ça vous arrive, ça fait déjà plusieurs fois que vous ressentez cette douleur. Ça a commencé il y a quelques mois.

    • Ça vient par épisodes de 5-10 minutes et entre les épisodes, vous vous sentez bien.

    • Depuis la première fois que ça vous est arrivé, vous ne remarquez pas de changement d’intensité, de fréquence ou de sévérité; c’est toujours la même douleur.

    Facteurs aggravants :

    • Les douleurs apparaissent souvent après un gros repas ou lorsque vous accélérez le pas en promenant votre chien.

    • Vous avouez ne pas promener autant votre chien pendant l’hiver, puisque vous avez noté l’apparition de la douleur avec les températures froides, et souhaitez l’éviter.

    Facteurs soulageants :

    • Vous avez déjà essayé de soulager la douleur avec des Tylenol (acétaminophène), mais ça n’a pas fonctionné.

    • La douleur tend à disparaître lorsque vous vous asseyez sur votre divan.

  • Cardiologie :

    1. Claudication intermittente ✖

    2. Orthopnée ✖

    3. Dyspnée paroxystique nocturne ✖

    4. Œdèmes des membres inférieurs ✖

    5. Lipothymie ✖

    6. Syncope ✖

    7. Palpitations ✖

    Pneumologie :

    1. Douleur thoracique supplémentaire ✖

    2. Dyspnée ✖

    3. Respiration bruyante ✖

    4. Toux ✖

    5. Expectorations ✖

    6. Hémoptysie ✖

    Symptômes systémiques :

    1. Fatigue ✖

    2. Fièvre ✖

    3. Perte de poids/d’appétit ✖

    4. Sudation nocturne ✖

  • - Préoccupations : Inquiet car ça ne vous est jamais arrivé auparavant.

    - Impact : Vous promenez votre chien moins souvent quand il fait froid.

    - Croyances : Vous avez déjà pensé que ça pourrait être une indigestion, mais vous n’avez aucune idée de ce que c’est réellement.

    - Attentes : Trouver ce que c’est et avoir un bon traitement.

Examen physique

CONSIGNES GÉNÉRALES

➔       L’examen PULMONAIRE doit être réalisé par l'étudiant médecin.

➔     Les autres examens physiques doivent être mentionnés par l'étudiant médecin, mais ne nécessitent pas d'être effectués. Le résultat sera fourni directement par l'acteur/évaluateur.

➔     Si une information n'est pas présente, cela signifie qu'elle n'est pas pertinente pour le cas ou que la réponse est "non".

  • Bon état général. Orienté X3. Obèse.

  • - Fréquence cardiaque : 90 /min

    - Fréquence respiratoire : 18 /min

    - Pression artérielle : 130/80 mm Hg

    - Température buccale : 37,0° C

    - Saturation en oxygène : 97% à l’air ambiant

  • Auscultation des carotides : Pas de souffle.

    - Palpation des carotides : Normale.

    - Jugulaires – Tension veineuse centrale : 3 cm > Louis

    - Inspection de la forme de l'onde jugulaire droite : Normale.

  • Normale

  • - Inspection du thorax : Normale.

    - Palpation du choc apexien : Normale.

    - Auscultation :

    • Régularité du rythme cardiaque : Régulier

    • B1 et B2 : Normaux.

    • Recherche de B3 et B4 : Absents.

    • Recherche de souffle : Aucun.

  • Normal

    • Inspection des membres inférieurs : Normale

    • Auscultation des artères iliaques internes : Présence d’un petit souffle II/VI du côté droit.

    • Palpation des pouls périphériques : Normale

Questions supplémentaires

  • - Angor stable.

  • - ECG (pour exclure SD coronarien aigu)

    - Épreuve d’effort

    - Médecine nucléaire (Mibi-persantin).

  • - Diminuer les facteurs de risque modifiables.

    - Diminuer l’ischémie en rétablissant la balance entre l’apport et les besoins myocardiques en O2.

    - Prévenir le SD coronarien aigu et la mortalité.

  • - Tx aigu : nitroglycérine sublinguale

    - Tx préventif des futurs épisodes : bêta-bloquant, nitroglycérine, inhibiteur des canaux calciques.

    - Tx prévention du SD coronarien aigu : antiplaquettaire (ASA et inhibiteurs du PDY12), statines, IECA.